Des experts relatent les pièges à éviter et la meilleure façon de choisir un partenaire technologique.
Avant de choisir d’utiliser des tablettes grand public gratuites ou peu coûteuses comme dispositif de consignation électronique (DCE) et de télématique, les transporteurs routiers devraient envisager le scénario suivant : un chauffeur ou une chauffeuse se trouve à 160 km du terminus et l’appareil tombe en panne, est perdu ou ne peut être branché à une source d’alimentation. Combien de personnes devront immédiatement intervenir pour résoudre la situation, et combien en coûtera-t-il à l’entreprise?
Ce scénario est la raison pour laquelle Lou Giardelli, directeur informatique de Veltri Inc., recommande aux flottes d’effectuer une analyse de coûts pour établir le coût réel de leur choix de DCE. Cette analyse peut aider les transporteurs à identifier des dépenses qu’ils n’avaient pas considérées à l’origine, dont le besoin d’avoir en stock de l’équipement de rechange et le capital humain nécessaire pour assurer le fonctionnement d’une technologie peu fiable. M. Giardelli a participé à un récent webinaire organisé par ISAAC Instruments et la Truckload Carriers Association (TCA).
L’histoire de Veltri
Le transporteur Veltri, qui travaille de près avec le service postal américain et un autre grand service de livraison, n’a pas les mêmes préoccupations que les flottes de transport routier longue distance en matière d’heures de service. Pourtant, M. Giardelli explique que Veltri a beaucoup souffert du manque de fiabilité de son DCE et de son fournisseur de services télématiques.
Il a déclaré que l’ancien fournisseur et la tablette de type grand public, non robuste, entraînaient trop de problèmes de fiabilité. Les appareils se brisaient trop facilement, les problèmes de connectivité dans la cabine du camion étaient fréquents et la communication entre les chauffeurs et les répartiteurs était déficiente.
Ces problèmes ont incité Veltri à effectuer un changement en 2021. Le transporteur a évalué cinq autres fournisseurs avant de finalement choisir ISAAC, alors qu’il cherchait à améliorer l’expérience utilisateur pour les chauffeurs et chauffeuses, et les opérations quotidiennes de la flotte.
« En fin de compte, il s’agit d’être en mesure de joindre vos chauffeurs, d’avoir une communication claire et de leur permettre de livrer », a expliqué M. Giardelli.
Avoir des camions qui roulent
Cette devise est l’objectif de toutes les flottes et de tous les chauffeurs et chauffeuses, a ajouté Trent Gilles, spécialiste de solution technique chez ISAAC, pendant le webinaire. Il est donc important que les transporteurs gardent à l’esprit que les équipements de qualité grand public ne sont pas conçus pour les conditions difficiles auxquelles les camionneurs sont exposés, qu’il s’agisse de températures extrêmes ou de la nature physique du travail.
C’est aussi la raison pour laquelle davantage de transporteurs constatent que les dispositifs robustes, comme ceux de la solution d’ISAAC, sont un meilleur choix. Avoir le bon partenaire de télématique signifie que les chauffeurs n’ont pas à résoudre eux-mêmes des difficultés techniques si un problème survient.
Connaître le coût total
Outre les coûts initiaux tels que celui de l’équipement et les frais de service mensuels, Trent Gilles souligne l’importance de reconnaître les coûts non comptabilisés. Cela comprend le maintien d’un stock supplémentaire pour remplacer les appareils brisés.
Parmi les coûts indirects, citons également le temps perdu par les chauffeurs et la nécessité de leur fournir des documents d’heures de service papier comme solution de rechange en cas de défaillance du DCE. Cette situation augmente également le risque de retards de livraison et de voir des chauffeurs mécontents chercher un emploi ailleurs.
L’importance des références
Gilles suggère de solliciter non seulementdes références récentes pourconnaître leur expérience en matière d’installation et de formation, mais aussi des références de plus longue date qui ont dépassé la phase de « lune de miel ». On obtient ainsi un aperçu concret du soutien qu’apporte un fournisseur de services télématiques sur le long terme. Pour M. Giardelli, il s’agissait également de se renseigner auprès de transporteurs de plus grande taille, ce qui a donné à Veltri la certitude qu’ISAAC pouvait répondre à ses besoins spécifiques.
Inclure les chauffeurs et les chauffeuses
Lou Giardelli et Trent Gilles ont tous deux souligné que l’une des clés du succès consiste à inclure les chauffeurs et les chauffeuses dans le processus initial de rétroaction et de sélection. En tant qu’utilisateurs finaux, ils sont les premiers à subir les difficultés et sont les plus touchés par un changement de technologie.
« Les chauffeurs sont la partie la plus importante du processus. Ils sont la clé de toute l’opération », souligne M. Giardelli. « Vous pouvez planifier correctement et tout obtenir comme vous le souhaitez, mais vous n’aurez pas de succès si les chauffeurs ne parviennent pas à accomplir leurs tâches. »
À propos de l'auteur
Neil Abt
VP des relations publiques, ISAAC Instruments
Neil Abt, Vice-président des relations publiques chez ISAAC Instruments, est un journaliste chevronné avec plus de 25 ans d’expérience dans le reportage, dont 20 ans passés à couvrir l’industrie du transport routier. Diplômé de l’American University de Washington, D.C., il a commencé sa carrière en couvrant les sports pour le Washington Post, puis a occupé un poste dans la salle de rédaction d’America Online (AOL), avant d’assumer des rôles de journaliste et de dirigeant pour Transport Topics et Fleet Owner. Neil est basé à Portland, en Oregon.