La prochaine campagne au Canada vise à sensibiliser et à secourir les victimes
En tant que partenaires de l’industrie du camionnage, nous voulons prendre un moment pour souligner l’initiative de sensibilisation à la traite des êtres humains, qui se déroulera pendant trois jours au Canada, du 22 au 24 février.
L’Alliance pour la sécurité des véhicules commerciaux (CVSA) lance cet important programme de sensibilisation et d’information à l’occasion de la Journée nationale de sensibilisation à la traite des personnes qui a lieu chaque année au Canada. Un événement similaire a eu lieu aux États-Unis en janvier.
Qu’est-ce que la traite des personnes ?
Selon les Nations unies, la traite des êtres humains est le recrutement, le transport, le transfert, l’hébergement ou la réception de personnes par la force, la fraude ou la tromperie dans le but de les exploiter à des fins de profit.
Les trafiquants d’êtres humains ont souvent recours à la violence ou à des agences de placement frauduleuses et à de fausses promesses d’éducation et d’emploi pour tromper leurs victimes. On estime à 40 millions le nombre de victimes de la traite des êtres humains dans le monde.
Renforcer la sensibilisation sur les autoroutes
Les trafiquants utilisent souvent les autoroutes pour transporter leurs victimes. Les chauffeurs de camion qui entrent et sortent des aires de repos, des restaurants et des hôtels sont donc bien placés pour repérer et signaler les incidents potentiels de traite.
L’initiative de sensibilisation à la traite des êtres humains menée par la CVSA vise à informer les chauffeurs, les transporteurs routiers et les autorités chargées de l’application de la loi, des signes à surveiller et de ce qu’il faut faire si vous soupçonnez qu’une personne est victime de la traite d’êtres humains. La CVSA collabore avec l’organisation à but non lucratif Truckers Against Trafficking pour distribuer des milliers de cartes portefeuille éducatives et d’autocollants pendant les trois jours de la campagne.
Selon l’organisme Truckers Against Trafficking, les chauffeurs commerciaux ont fait plus de 2 000 appels à sa ligne directe ces dix dernières années, ce qui a permis de signaler environ 600 cas potentiels et 1 000 victimes.
Truckers Against Trafficking (TAT) a vu le jour aux États-Unis en 2009 et s’est étendu au Canada en 2019. Les démarches se sont accélérées l’an dernier avec la création du comité TAT Canada (TCC), qui regroupe des dirigeants de l’industrie, des transporteurs routiers, des instances gouvernementales du transport et des défenseurs de la lutte contre la traite des personnes. La première présidente et la première coprésidente du comité étaient Heather Mewhinney et Caroline Blais de Kriska Transportation Group.
Quels sont les signes d’alerte?
- Une personne qui ne semble pas savoir où elle se trouve et qui ne possède pas de carte d’identité ou de passeport.
- Ecchymoses et autres traces physiques
- Marquage ou tatouage du nom du trafiquant (souvent sur le cou).
- Communication limitée (personnes qui ne peuvent pas parler pour elles-mêmes ou qui ne peuvent se déplacer librement).
- Des fourgonnettes ou autres véhicules avec plusieurs femmes à bord, dans une zone principalement masculine, qui déposent des femmes et les reprennent 15 à 20 minutes plus tard.
Recommandations pour les chauffeurs et chauffeuses
L’organisme TAT déconseille aux chauffeurs et aux chauffeuses d’approcher eux-mêmes les trafiquants potentiels. Ils doivent plutôt recueillir les informations de véhicules et de plaques d’immatriculation, et même prendre des photos s’ils peuvent le faire en toute sécurité. Ils doivent ensuite appeler les autorités locales ou la ligne directe canadienne sur la traite de personnes au 833-900-1010.
Pour savoir ce que fait la compétence locale de votre région au Canada ou au ÉtatsUnis pour sensibiliser le public à la traite de personnes, contactez l’agence responsable de la sécurité des véhicules commerciaux.
À propos de l'auteur
Neil Abt
VP des relations publiques, ISAAC Instruments
Neil Abt, Vice-président des relations publiques chez ISAAC Instruments, est un journaliste chevronné avec plus de 25 ans d’expérience dans le reportage, dont 20 ans passés à couvrir l’industrie du transport routier. Diplômé de l’American University de Washington, D.C., il a commencé sa carrière en couvrant les sports pour le Washington Post, puis a occupé un poste dans la salle de rédaction d’America Online (AOL), avant d’assumer des rôles de journaliste et de dirigeant pour Transport Topics et Fleet Owner. Neil est basé à Portland, en Oregon.