Journée internationale des femmes – Histoires d’ISAACiennes

25 février 2021

Temps de lecture: 9 minutes

Le 8 mars, c’est la Journée internationale des femmes. Depuis 1975, cette journée est l’occasion de souligner la contribution des femmes et de réfléchir aux progrès qu’il reste à faire dans notre société.

Plusieurs domaines ont été étiquetés comme un « monde d’hommes ». Les industries du transport et des technologies en font partie. Aux États-Unis, seulement 10 % des chauffeurs de camion sont des femmes, et au Canada, elles ne représentent que 3,5 %. Dans un contexte de pénurie de main-d’œuvre, il y a un besoin criant d’augmenter la participation des femmes dans l’industrie du camionnage.

Dans le secteur des technologies, le portrait est assez similaire, bien que légèrement plus encourageant. 20 % des postes sont occupés par des femmes.

La Journée internationale des femmes représente pour nous l’occasion d’attirer votre attention sur l’apport inestimable des femmes dans nos milieux professionnels. Elles sont engagées et inspirantes. Chez ISAAC, les femmes constituent près de 40 % du personnel, et nous en sommes fiers.

Voici des ISAACiennes talentueuses et passionnées, qui nous racontent leur histoire.

Qu’est-ce qui vous a attiré vers l’industrie du transport ou des technologies?

Depuis un jeune âge, je m’intéresse à la façon dont les choses fonctionnent et je veux connaître tous les petits détails du « comment » au « pourquoi ». La technologie évolue si rapidement qu’il y en a toujours plus à apprendre. Par coïncidence, mon père a travaillé dans le domaine des transports pendant 30 ans. Et peu après avoir appris à marcher, j’ai commencé à l’aider en lavant des camions. Je me sens donc parfaitement à ma place.

J’ai toujours été une adepte de jeux vidéo. Plus jeune, je rêvais de travailler à en programmer. À cette époque, je n’avais jamais eu d’ordinateur et je ne connaissais rien à ce domaine. C’était pour moi un défi très stimulant.

J’ai eu un coup de foudre pour l’industrie du transport pendant mon processus d’embauche. J’ai découvert un domaine infiniment plus technologique que je ne l’imaginais. Comme j’adore simplifier les trucs compliqués, j’ai vite compris que ma contribution au développement de solutions complexes pourrait améliorer le quotidien des utilisateurs, qui eux, ne sont pas nécessairement technophiles.

J’ai développé un intérêt pour la technologie quand j’étais enfant, et c’est ainsi que j’ai eu mon premier ordinateur. Mon père m’a montré comment programmer avec une technologie de base! C’était il y a longtemps. D’ailleurs, je pense que l’enthousiasme de mon père pour la technologie était contagieux, car je travaille dans ce secteur depuis le début de ma vie professionnelle. J’ai toujours été curieuse quant à la technologie et j’aime relever les défis de ce domaine qui est en constante évolution.

Je me suis toujours intéressée aux nouvelles technologies dans le milieu de l’informatique. Plus jeune, ça me surprenait qu’un petit programme puisse simuler l’effet de la gravité sur un ballon. Ce qui m’attire le plus, ce sont toutes les choses qui ont été faites et qui peuvent être faites grâce à la technologie.

J’ai débuté ma carrière en informatique dans le domaine des transports en commun. J’ai ensuite été attirée par des activités plus manuelles, ce qui m’a amené à effectuer du picking et du travail en magasin.

J’ai toujours été passionnée par l’informatique et les technologies. Dans le domaine du génie informatique, de nouvelles technologies sont créées chaque jour. On doit s’adapter et apprendre continuellement, c’est stimulant.

Je suis tombée en amour avec l’industrie du transport au début de ma carrière, alors que je travaillais au service à la clientèle dans une compagnie de logistique. Le transport est une industrie dynamique, remplie de défis à relever, où les jours se suivent, mais ne se ressemblent pas.

J’ai découvert le domaine du transport pendant mes études en Maitrise Recherche. J’étais impressionnée par l’évolution rapide des nouvelles technologies et les innombrables opportunités d’innovation. Depuis mon premier pas en ingénierie, mon objectif était de réaliser un impact réel sur la population en favorisant la sécurité routière et en améliorant la qualité de la vie humaine.

Je suis une personne très curieuse. Plusieurs métiers m’intéressaient et je n’arrivais pas à me décider. J’ai donc fait un choix logique qui répondait à mes besoins de travailler en équipe, d’apprendre et d’être continuellement stimulé intellectuellement. L’industrie des technologies était le choix idéal, car elle s’applique à tous les domaines d’affaires.


Quels défis avez-vous rencontrés dans votre carrière parce que vous étiez une femme?

Au début des années 2000, l’industrie du transport était étiquetée comme un monde d’homme. En tant que jeune femme, me tailler une place comme répartitrice était difficile. Pour faire mes preuves, je suis devenue chauffeuse de camion longue distance. Plusieurs personnes ont tenté de me décourager en disant que ce n’était pas un métier pour une femme. À cette époque, il y avait peu de jeunes femmes sur les routes aux États-Unis. J’ai vécu de la discrimination et j’ai dû faire abstraction de certains commentaires désobligeants. J’ai tenu bon afin de prouver qu’une femme a sa place dans ce merveilleux métier.

L’un des défis est de prouver que nos capacités intellectuelles n’ont rien à voir avec notre genre.

J’ai remarqué que parfois, il est plus facile pour les hommes de faire valoir leurs accomplissements et d’obtenir des promotions.

Selon mon expérience, nous sommes légèrement sous-estimées durant les premières rencontres. Une femme a besoin de faire plus d’efforts pour qu’elle soit reconnue. Ceci est généralement dû au manque des femmes dans le monde des technologies.

Bien que ce ne soit pas généralisé, j’ai régulièrement fait face à des préjugés sur mes compétences, car j’évoluais dans un environnement typiquement masculin.

J’ai travaillé quelque temps dans les secteurs de l’agriculture, des télécommunications, du pétrole et du gaz et de la technologie de l’information. En général, les équipes dont je faisais partie comptaient plus d’hommes que de femmes. J’ai aussi travaillé dans des pays où les normes sociétales pour les femmes sont différentes de celles en Amérique du Nord. Dans ces types de situations, il est important de prendre conscience des différences culturelles et de les respecter. Au fil du temps, les perspectives ont évolué dans divers endroits et secteurs, et j’ai eu la chance de collaborer avec des personnes formidables qui soutiennent les femmes en milieu de travail.

J’ai côtoyé des hommes et des femmes avec toute sorte de personnalités, et il m’est arrivé d’avoir des commentaires sexistes ou déplacés. Cependant, ça ne m’a jamais arrêtée. J’ai pris ma place, peaufiné ma répartie et utilisé mon énergie où je pouvais faire une différence.

J’en suis au début de ma carrière. À date, je n’ai jamais rencontré de défis liés au fait que je suis une femme.

Dans certaines organisations où j’ai travaillé, on avait certainement l’impression qu’il y avait un club d’hommes. Et même si j’avais été acceptée, je n’y ai jamais vraiment pris part. Heureusement, la situation a changé au cours des dernières années, car les organisations sont devenues plus ouvertes à la diversité.

Quels conseils donneriez-vous aux femmes pour favoriser leur réussite?

Notre performance au travail parle d’elle-même. Ayez confiance en vos capacités.

Restez vous-même et soyez authentique dans tout de ce que vous entreprenez. Voici une citation du poète René Char qui m’a inspirée au fils du temps : « Impose ta chance, serre ton bonheur et va vers ton risque. À te regarder, ils s’habitueront ».

Il faut avoir confiance en ses capacités et s’exprimer pour faire valoir son point de vue. Lorsqu’on sait qu’on a des renseignements, des données ou des preuves solides, il est important de ne pas baisser les bras et de mettre en lumière l’information de façon constructive. On doit lever la main, participer, avoir du cran et du courage.

Soyez bien préparée. Sachez ce que vous voulez, ce que vous valez et foncez!

Ayez confiance en vous. Continuez d’apprendre tous les jours. N’hésitez pas à sortir de votre zone de confort et demander plus de responsabilités.

Pour favoriser la réussite des femmes dans l’industrie du transport, je leur dirais de croire en elle, foncer, et surtout, ne pas abandonner au premier obstacle. Les femmes apportent beaucoup à l’industrie. Elles sont innovatrices, professionnelles et contribuent à améliorer la sécurité. Leur apport améliore l’image du transport et incite d’autres femmes à suivre le pas.

N’abandonnez jamais. Il ne faut jamais oublier que vous n’influencez pas juste votre famille et votre entourage au travail, mais que vous inspirez la nouvelle génération de jeunes filles qui hésitent à rentrer dans un domaine plein de défis pour une femme.

Peu importe le métier choisi, soyez confiante, apportez vos connaissances et améliorez vos compétences. Ne laissez jamais passer une occasion d’apprendre, saisissez-les toutes. La connaissance est le pouvoir. Soutenez-vous les unes les autres. Nous vivons toutes les mêmes difficultés; le succès des unes est le chemin vers le succès de toutes.

L’industrie des technologies est un domaine super intéressant. Ne vous laissez pas marcher sur les pieds!

N’ayez pas peur de poser des questions et n’ayez pas peur de communiquer vos idées.

Ayez confiance en vous-même et en ce que vous apportez en tant qu’individu. Les caractéristiques qui permettent à une personne de réussir ne sont pas définies en fonction de leur sexe.

Quelle femme admirez-vous?

J’admire beaucoup ma grand-mère. C’est un exemple de force, de persévérance et d’amour.

J’admire plusieurs femmes qui ont brisé les stéréotypes et qui m’ont permis de croire en moi, d’aller à contre-courant pour travailler dans la passionnante industrie du transport. En particulier ma mère, qui a gravi les échelons d’une multinationale à une époque où les femmes travaillaient peu à l’extérieur de la maison, et encore moins occupait des postes de haute direction.

Je pourrais vous parler de Dian Fossey, Mère Teresa, Lady Gaga et de plusieurs autres. Dans un cadre professionnel, c’est Katherine Johnson qui me vient en tête. Mathématicienne, ingénieure et physicienne américaine, cette dame a su faire sa place dans le milieu aéronautique à une époque où la présence féminine était plutôt rare. Elle m’a toujours inspirée, car moi aussi, au cours de ma carrière, j’ai fait des choix qui m’ont fait évoluer la plupart du temps au sein d’équipes où j’étais la seule femme.

Au sommet de ma liste, il y a des pionnières comme Hillary Clinton, Michelle Obama, Sheryl Sandberg et Arianna Huffington.

Je pense aux Ruth Bader Ginsburg et Malala Yousafzai de ce monde, qu’elles soient de notre siècle ou des siècles précédents et qui ont fait ou font leur chemin avec persévérance. Celles qui ont utilisé leurs privilèges et leur position de pouvoir pour changer les choses et améliorer la vie des plus démunis. Je pense aussi à Dre Lucille Teasdale et à toutes ces femmes qui dans leur quotidien contribuent à améliorer notre société par des gestes qui passent parfois inaperçus.

J’admire toutes les femmes qui ont fait et qui font qu’aujourd’hui je peux faire ce qui me passionne, celles qui m’ont permis de faire des études supérieures, celles qui ont ouvert la voie aux femmes dans l’industrie des technologies et plus particulièrement du développement de produits technologiques.

La femme que j’admire le plus est ma mère. Elle m’a appris que je ne dois pas me limiter dans la vie parce que je suis une femme. Elle m’a appris également que dans toute chose il faut investir du sien pour pouvoir réussir.

Ma mère. Après avoir élevé ses enfants, dans son âge adulte, elle a lutté pour faire avancer ses études universitaires en même temps qu’elle travaillait. Elle est un exemple de dépassement et persévérance!

J’admire les femmes qui ont fait ou font avancer les choses ; celles qui ont su nous créer une place plus viable dans notre société. J’admire aussi tous les hommes qui les ont crues, aidées, supportées et aimées pour leur être en entier.

Depuis mon enfance, j’admire Fatima Al Fihria – fondatrice de la plus ancienne université au monde « Qarawiyyin » en 859 qui est située à Fès, ma ville natale. C’est une femme qui a laissé un grand impact dans un environnement dominé par les hommes en favorisant l’apprentissage et le développement scientifique.